Justice pour les Balkans

L'Agence France Presse vient de publier l'information selon laquelle la Cour internationale de justice (CJI), plus haute instance judiciaire des Nations unies, a défini lundi le massacre de 8 000 Musulmans bosniaques à Srebrenica, en juillet 1995, comme étant un génocide.

Et, en effet, comment interprêté autrement l'assassinat de sang-froid de plusieurs miliers de personnes au seul motif qu'elles ne sont pas de la bonne nationalité, de la "bonne" religion. Le seul tort des habitants de Srebrenica, ayant été d'avoir été baptisés musulmans.

Il est heureux que la justice internationale passe. Il n'en reste pas moins un trouble. D'abord, le fait que la Serbie n'est pas été condamnée alors que, sans elle et ses armements, les criminels nationalistes serbes, Radovan Karadzic et Radko Mladic, n'auraient rien pu faire. Ensuite, ces-derniers sont malheureusement toujours en fuite et que si peu est entrepris pour les mettre hors d'état de nuire. Enfin, la partition ethnique de la Bosnie a été consacrée au détriment de la sauvegarde de son intégrité territoriale.

Il est triste de constater que 15 ans après l'embrasement générale de la région, le ciel se couvre de nouveau au dessus des Balkans. Cela est rendu possible car les feux nationalistes, de Tirana à Banja Luka en passant par Skopje, Pristina, Mitrovica couvent mais ne sont pas éteints.