Hans & Sophie Scholl

Sur trop peu d'écrans cette semaine, un film mérite d'être vu : "Sophie Scholl, die letzten Tagen".

Le spectateur français verra dans ce film allemand un énième exercice cathartique pour tenter de se dégager de la culpabilité qui est le fardeau de tout Allemand depuis la fin de la seconde Guerre mondiale.
On peut le voir aussi comme le témoignage poignant de l'idée que l'Homme a de la dignité et de sa capacité a porté cette idéal le plus haut possible, y compris jusqu'au sacrifice ultime. Quand tous, face à la dictature, face à l'intimidation, avaient courbé l'échine et n'osaient tout simplement plus élevé la voix, il y a eu des citoyens -malgré et en dépit de tout- qui ont jugé intolérable de ne pas dire leur vérité sur la place publique. Par la fermeté et l'éclat de leur résolution, Hans et Sophia Magdalena Scholl -et plus largement le groupe de la Rose Blanche- ont offert aux Allemands et au monde un exemple.

Pour ceux qui, par-delà le film, veulent en savoir plus, les Editions de Minuit ont réédité en 1995 le livre d'Inge Scholl intitulé "La Rose blanche".
A lire et à faire lire.