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Journal d'un Chou
29 mars 2006

Etre socialiste européen

vive l'amour... Encore quelques semaines avant de pouvoir devenir —enfin !— un membre direct du Parti Socialiste Européen. En effet, c'est le 9 mai, date ô combien symbolique, que les adhésions directes seront ouvertes par le PSE.

Jusqu'à présent, quelqu'un qui a le coeur à gauche et qui veut soutenir le combat des socialistes, le fait en adhérant à un parti socialiste dans un pays. S'il a la "curieuse" idée de bouger sur le continent européen et de changer d'Etat-membre, il doit adhérer au parti du pays où il s'est établi. Et, c'est ainsi que de très nombreux adhérents du PSOE espagnol, DS italien, PS portugais, SPD allemand, Labour britannique et irlandais, UP et SLD polonais se voient dans l'obligation de payer deux cotisations. La première au parti socialiste d'origine et la seconde au parti socialiste d'adoption. Pas très cohérent, ni économique pour un parti qui se veut "socialiste" c'est à dire internationaliste et pour la Justice sociale.

Mais surtout, l'adhésion directe au PSE, c'est le début de l'union politique. C'est la voie enfin ouverte à un militantisme directement européen, focaliser sur l'actualité politique, économique et sociale de l'Union. Alors, patience, encore quelques semaines et puis...

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Commentaires
C
Effectivement un chemin doit être trouvé pour que l'Ukraine puisse un jour intégrer l'Union européenne. En même temps, l'histoire de ce pays est intimement lié à celui de la Russie. La première principauté russe a été celle de Kiev avant d'être celle de Moscou. Il est donc difficilement envisageable de faire comme si cela allait se faire par la vertu d'un coup de baguette magique. Beaucoup de chemin reste à parcourir avant d'avoir une situation géopolitique amicales et détendues dans la région (cf. les tensions existant à propos de la flotte de la Mer noire, la Crimée et la ville de Sébastopol).<br /> <br /> Ensuite, je n'apprécie pas la tonalité populiste de votre discours sur "la déconnection entre le peuple et les élites". Il s'agit d'un discours dangereux en plus d'être faux. Si vous trouvez que les institutions européennes ne sont pas assez volontaires sur ce dossier, rien ne vous empêche d'interpeller votre député européen ou O. Rehn, le Commissaire à l'Elargissement.<br /> Je note qu'à part le Conseil de l'Europe et l'OSCE, l'OTAN n'a pas intégrer l'Ukraine dans ses instances.<br /> <br /> Alors, oui l'Ukraine est indéniablement un pays européen. Oui, la perspective d'une intégration à l'Union européenne est même envisageable. Mais, il est illusoire, de mon point de vue, de croire et de faire croire que cela peut se faire rapidement et unilatéralement.
O
de l'Atlantique à l'Oural<br /> <br /> Appel à réveiller l'Europe<br /> <br /> L'avenir de l'Europe passera par l'Ukraine! Le pays de la révolution orange devient un point de jonction entre Bruxelles et Moscou. C'est une chance pour les peuples d'accélérer l'histoire en créant une Grande Europe citoyenne!<br /> <br /> L'Ukraine aujourd'hui se retrouve dans une drôle de position: ni à l'Est, ni à l'Ouest. Le résultat des élections législatives du 26 mars semble avoir confirmé la politique d'ouverture née de la révolution orange. La société civile ukrainienne a pris sa destinée en main. Même divisés, les principaux acteurs de la révolution d'il y a un an peuvent prétendre à conserver le contrôle du pays face à des adversaires pro-russes ayant pourtant réalisé les meilleurs scores individuellement. Une alliance Timochenko, Iouchtchenko et socialistes leur procurerait la majorité absolue au parlement (Rada). Les désillusions de nombre de citoyens ukrainiens de ces derniers mois ne sont donc pas suffisantes pour les pousser à se réfugier dans les bras du voisin moscovite. L'histoire est en marche et rien en semble devoir désormais entraver l'émergence d'une nouvelle voie dans cette partie du monde, logée dans un espace qu'il reste à créer entre Bruxelles et Moscou. Le prochain gouvernement aura à défricher une partition tout à fait inédite sur la scène internationale et l'on peut compter sur la pugnacité de Ioulia Timochenko pour revendiquer une identité propre. Avec toutes ses disparités et ses contrastes, la nation ukrainienne va maintenant en finir avec son apprentissage accéléré de l'histoire du XXe siècle et - malgré la profonde casse que cette transition engendre dans tout le pays - inciter l'Europe à se propulser enfin dans le XXIe siècle en bousculant l'organisation moribonde du continent.<br /> <br /> Cela a été dit haut et fort, comme pour mieux se bercer dans l'illusion d'un choix courageux et raisonnable. L'Union européenne n'est pas prête à tracer une feuille de route à l'Ukraine et préparer son adhésion. C'est déplorable à plusieurs titres. D'abord parce que les élites de Bruxelles n'ont de cesse à comparer la situation ukrainienne à la question turque, aussi absurde que cela puisse être. Ces deux pays entretiennent certes des relations fortes d'échanges, mais il n'existe aucun motif pour subordonner l'avenir de l'un à celui de l'autre, si ce n'est une pure question de calendrier diplomatique. La population des pays de l'Union est favorable à une adhésion de l'Ukraine, pays dont le caractère européen ne souffre d'aucune contestation possible. Dès lors, l'on ne peut qu'amèrement regretter la position effrayée de l'Union européenne qui n'est qu'une démonstration supplémentaire des technocrates et même des députés de l'UE de leur totale incompréhension de l'aspiration des peuples. Désorientés par le refus du projet de constitution, ils semblent être saisis d'une sorte de paralysie. Incapables de comprendre la volonté de la population, ils se recroquevillent ainsi avec détermination sur l'idée de devoir reconstruire l'organisation même de l'UE avant de se projeter dans tout nouveau débat d'avenir. Les problèmatiques de gestion à vingt-cinq après l'intégration des PECO prennent l'ascendant sur les questions politiques alors que c'est justement ce que réclament les citoyens! L'Europe se trouve en panne sèche du fait d'une déconnection absolue entre les peuples et ses élites. Et cette fracture ne fait que s'accentuer, neutralisant tout espoir d'initiative. Finalement, la question de l'Ukraine n'est rien de plus qu'un cruel révéltateur car elle exige de savoir rebondir en imaginant l'avenir, en considérant enfin cette Europe comme étant un espace de vie citoyenne et non seulement un marché.<br /> <br /> Une formidable opportunité s'offre donc, par défaut, à l'Ukraine. Le pays est en passe d'occuper une place centrale au niveau géopolitique sur le continent européen. Ses liens étroits hérité du passé avec la Russie et son rapprochement de l'Union euroépenne lui confèrent une position extrêmement enviable en n'étant finalement rien de moins que l'Etat fédérateur d'une nouvelle entité qu'il faudra de toute façon songer à bâtir dans les prochaines décennies: la grande Europe. L'Union européenne seule ne pourra résister à la pression internationale avec la poursuite du développement des nations émergentes telles que la Chine et l'Inde. Malmenée par la puissance économique américaine, l'essor technologique nippon puis la vitalité de l'économie coréenne, l'Union européenne devra se trouver de nouveaux alliés pour atteindre une dimension susceptible de lui préserver une identité. A ce titre, l'intégration des PECO était nécessaire mais ne suffira pas. <br /> <br /> De son côté, la Russie devra également compenser la perte de ses territoires satellites. Le cas de la Bélarussie a permis de démontrer que Moscou préserve son influence à ses frontières, mais les vélléités de liberté exprimées par le peuple bélarusse lors des présidentielles de mars finiront tôt ou tard à faire tomber cette dictature anachronique, vestige d'un autre temps. Ce n'est qu'une question de temps. Viendra alors le moment d'effectuer un rapprochement franc entre Moscou et Bruxelles, idée qui a d'ailleurs déjà été amorcée puisque les initiatives de collaboration se multiplient dans les discours. <br /> <br /> Les générations actuelles ne verront peut-être pas ce grand dessein se réaliser, faute à l'homme de savoir dépasser l'horizon de sa propre existence pour se projeter dans le sens de l'histoire. De tout temps il a fallu des leaders d'exception pour oser bousculer l'ordre établi des choses et proposer un projet visionnaire. La grande Europe n'est pourtant pas une idée récente. C'est celle de l'Atlantique à l'Oural. Peu d'acteurs réussissent pourtant outrepasser la bienséance diplomatique pour défendre sur la place publique une telle ambition, certes vaste mais terriblement humaine. Sauf que cette utopie est devenue nécessaire à l'heure de la mondialisation. Il est peut-être temps de réveiller l'Europe et sa jeunesse pour entreprendre cette construction d'avenir. <br /> <br /> J'en appelle à toutes les personnes de bonne volonté, jeunes et anciens, habitant des pays de l'Union européenne et de l'extérieur, pour réaliser ensemble ce vaste projet de vie...
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