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Journal d'un Chou
20 avril 2005

Parole d'Espagnol

Le président du Parlement européen (PE), Josep Borrell, a estimé mardi à Paris qu’il "n’y aura pas de renégociation du traité constitutionnel européen" en cas de victoire du non à la Constitution au référendum du 29 mai en France.
 

"Il ne faut pas croire que parce que la France n’est pas tout à fait satisfaite, il y aura un rafistolage", a-t-il ajouté lors d’une réunion avec la presse à l’occasion d’une visite officielle au cours de laquelle il a notamment rencontré le Président, le ministre des Affaires étrangères, le président du Medef, des syndicats et le parti socialiste.

"Il n’y a pas de plan B. Si les Français pensent qu’on aura mieux après un non, c’est une fausse idée, on en restera au traité de Nice", a-t-il poursuivi. M. Borrell a indiqué avoir "la sensation que les Français croient que l’Europe c’est comme une France en grand".

"Il faut, pour faire l’Europe, accepter qu’il y ait des pays avec d’autres points de vue. Les nouveaux membres de l’UE ont 16 % des voix dans la Constitution alors qu’ils en ont 26 % avec le traité de Nice, alors ils ne vont pas accepter de passer à 12 % pour faire plaisir à la France", a-t-il argué.

Le président du PE a estimé qu’"il n’y aura pas une majorité suffisante pour imposer une renégociation". Il s’est également demandé "comment faire pour donner satisfaction aux Français, faut-il satisfaire Henri Emmanuelli (socialiste en faveur du non) ou Philippe de Villiers (droite pour le non) ?"

M. Borrel, qui appartient au parti socialiste espagnol, a affirmé qu’il avait défendu lors de la discussion sur la Constitution "une harmonisation fiscale votée à la majorité qualifiée" et "que la Banque centrale européenne s’occuppe de la croissance" comme le réclament les partisans du non mais qu’il "s’était heurté à un refus absolu" de certains pays.

Rappelant que le Parlement européen avait voté à 74 % en faveur de la Constitution, il a souhaité que le débat sur le référendum "ne reste pas un débat franco-français" et "évite de faire payer à l’Europe les problèmes franco-français".

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