Pas de "plan B"

En France, certains minoritaires se bercent à l'idée d'une renégociation. Le PCF et les formations trotskystes parlent même d'un non "d'espoir". Un peu comme les lendemains qui chantent après le Grand soir. Le petit problème avec ce scénario, c'est qu'il tout sauf réaliste. Pas parce qu'il n'existerait pas dans la population européenne l'envie d'une intensification de l'intégration mais parce qu'il y a négation complète par les opposants au Traité européen de la nature profonde de l'UE, à savoir une Union de peuples et une Union d'Etats. Ils oublient dans leur discours ou dans leur réflexion que l'Union Européenne n'est pas un PAYS en tant que tel. Personnellement, je le regrette et je me bats pour qu'elle le devienne un jour, mais je ne mets pas la charrue avant les boeufs. Si l'on prend le temps de réfléchir trente secondes à la question, on doit reconnaître que tous les peuples d'Europe ne sont pas arrivés au même stade de la réflexion. Et, c'est normal puisque certains pays font partie de l'aventure depuis un demi-siècle et d'autres seulement depuis l'année dernière. Certains veulent seulement entendre parler d'Europe économique et financière (GB, Slovaquie, Vaclav Klaus, etc.), d'autres aimeraient l'intégration politique telle qu'esquissée dans le Traité constituant (Espagne, Allemagne, Portugal, Belgique, Italie) et enfin certains ultra-minoritaires disent "on veut une autre Europe" sans jamais définir ni les contours ni les pays qui en feraient partie.

Au fait, elle a quelle tête "l'autre Europe" ? Combien de pays ?