Dire "non" est-il anti-libéral ?
Selon Radio Praha : "Dans un entretien accordé au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung le président tchèque Vaclav Klaus a réitéré ses objections vis-à-vis de la Constitution européenne et a plaidé pour l'état national en tant que base de l'Union européenne. Il s'est prononcé contre la ratification de la Constitution et contre l'approfondissement de l'intégration européenne."
Pour rappel, Vaclav KLAUS est peut-être de tout les Chefs d'Etat européens -avec Dzurinda, son collègue slovaque- le plus ultra-libéral que l'Europe ait pu compter depuis le départ de Margaret Thatcher du pouvoir !
Plus largement, il faudra que les opposants au Traité établissant une Constitution pour l'Europe expliquent en quoi rejeter le texte permettrait d'aller vers "une autre Europe". On est surtout curieux de connaître les moyens de la faire exister. S'agirait-il de chasser, d'exclure les "mauvais" pays ? Ceux qui n'ont pas le bon niveau social ? Est-ce cela la Solidarité, le Progrès ? Pourtant, les populations qui ont le plus à attendre d'une politique de gauche, c-à-d de progrès social sont ceux-là même qui, les premiers ont déjà ratifié le Traité (Lituanie, Hongrie, Slovénie). Et, on les comprend lorsque l'on sait que la lutte contre l'exclusion sociale, l'objectf de plein emploi, la cohésion sociale et territoriale sont précisément les éléments nouveaux introduits par le Traité par rapport à ce qui existe aujourd'hui.