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Journal d'un Chou
27 juin 2007

Quelques mots sur le traité "simplifié"

Difficile de s'exprimer à l'heure d'aujourd'hui. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'au moment où les micros chauffent pour saluer le "coup de mâitre" de Sarkozy, personne ne connaît le contenu final de la négociation. Et pour cause, elle se fera à huis clos au sein du Conseil des ministres puis du Conseil
européen.
Une chose est certaine, avec le vote français et néerlandais de 2005, certains en croyant être plus intelligents que tous les autres en ont fini avec la méthode conventionnelle, alors même que c'est la seule qui était authentiquement démocratique et représentative.
Finie donc l'élaboration sous le regard de la population. Alors quoi ? on va se satisfaire de l'opacité ? Applaudir à une "relance" qui va organiser l'Union sur une base rarement aussi intergouvernementale que jamais. C'est-à-dire à l'exact opposé de ce que nous appelons de nos voeux pour la refonte des institutions ?

Le report jusqu'en 2017 du vote à la majorité qualifiée sur une base comparable au détestable compromis de Ioninna est aussi regrettable. L'abandon de la "concurrence libre et non faussée" des objectifs de l'Union est un leurre. Et nous devrions approuver ? Que croyez-vous qu'il va se produire ?
Les Etats-membres les plus libéraux vont en faire un élément de négociation et le réintroduire au cours de la négo.

Il faut regarder qui applaudit aux conclusions du Conseil : Pologne, République tchèque, Danemark, Gde-Bretagne. La France vient de se placer du fait du nouveau président dans le camps des plus europhobes.

Ainsi donc, que ce soit pour l'élaboration -moins démocratique et ouverte que la Convention-, pour le contenu -assurément moins fédéraliste que le TCE- que pour la ratification, les Chefs d'Etat et de gouvernement ont réussi à se réapproprier et à verouiller une prééminence qui n'est pas légitime au détriment des autres institutions européennes (Parlement, Commission).

Et nous ne dirions rien ?

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Commentaires
A
Il paraît que c'est une victoire du NON, alors même que les peuples ne sont pas consultés.
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