Flottement et envie d'en découdre

L'air du temps est au vague à l'âme.

Après la "défaite en chantant" dont nous a gratifié la candidate PS-MRC-PRG, et les scores plus que réduits des autres formations de gauche, laminés qu'ils ont été par un vote utile qui avait tout de prévisible, les forces progressistes ont du mal à se remettre en ordre de marche. Sonnés, éparpillés par une défaite qui ne devait pas avoir lieu, abasourdis par le culot dont fait montre le nouveau (p)résident de la République, les partis de gauche sont littéralement sidérés : immobiles.

Pourtant, en dépit de tout, la bataille législative n'est pas perdue puisqu'elle n'a pas encore eu lieu. Et pourtant, la concentration des pouvoirs entre les mains d'une petite poignée de personne au sommet de l'Etat est grosse de menaces sur l'équilibre des institutions de la République. Et pourtant, on le sait, il est encore possible d'offrir un programme de gauche à Sarkozy au lieu de cette fuite en avant dans l'aventure réactionnaire. C'est pourquoi, l'envie d'en découdre est forte. Saura-t-on seulement se rassembler pour l'emporter ?