Succès inattendu en Autriche
Le SPÖ et son président social-démocrate, Alfred Gusenbauer, peuvent être fiers. Ils ont réussi à déjouer tous les pronostics qui donnaient invariablement la victoire le 1er octobre à l'ÖVP conservatrice de Schüssel. Avec ce succès électoral, le gouvernement de cet Etat d'Europe centrale sera un peu moins brun et tout le monde peut s'en réjouir.
En même temps, dans un contexte de forte abstention —la participation n'a été que de 74,2% soit le taux le plus bas depuis la seconde guerre mondiale—, les électeurs autrichiens s'obstinent à voter pour la partie la plus nationaliste et la plus xénophobe de leur échiquier politique. A ce titre, avec respectivement 21 et 8 sièges au Nationalrat, on peut considérer que le nationalisme et le populisme, qu'ils soient représentés par le BZÖ ou le FPÖ, ont encore malheureusement de beaux jours devant eux.
Plus qu'en Allemagne voisine, et dans une certaine mesure, les options de 'Groß Koalition' vont ressugir au grand jour. Les Autrichiens sont d'ailleurs habitués à ce type de configuration et lui ont même trouvé un sobriquet : la "Proporz" ou répartition proportionnelle de tous les postes de pouvoir. Mais, une coalition Rouge-Vert est également envisageable, si après le dépouillement des 400.000 voix des Autrichiens de l'étranger, ils obtenaient la majorité absolue. Aussi, le résultat définitif ne sera véritablement connu que le 9 octobre.
La chanson de la campagne (attention ! c'est très "bavarois"...)