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Journal d'un Chou
28 septembre 2006

Thermidor en septembre

C'est bien connue, l'Histoire ne ressert jamais deux fois les mêmes plats et en même temps on sent intuitivement que, ces derniers temps, elle a bougrement tendance à bégayer.

Quand on a sincèrement le coeur à gauche, la décision de Lionel Jospin de ne pas se lancer est dure à admettre.
Les électeurs socialistes ont été fiers de l’action du gouvernement de Gauche plurielle conduite par Lionel Jospin. Ils avaient raison et beaucoup continueront de l’être maintenant comme par le passé. Certains se sont interdits la facilité du dénigrement et encore une fois ils ont eu raison.

Ce dont les adhérents du Parti socialiste —qu’ils soient anciens ou nouveaux— ont besoin de savoir, c’est notamment quelle vision de la France et de ses possibles futurs en ont ceux qui s’offrent à notre suffrage. Et, sur ces points une candidature de Lionel Jospin était non seulement légitime mais aussi en phase avec les attentes d’une majorité de nos concitoyens.
Certes, il s’est passé 4 ans depuis le 21 avril 2002. Quatre années durant lesquelles les interventions régulières de Lionel (article dans Le Monde pour dénoncer le gouvernement Raffarin, intervention télévisée pendant la campagne référendaire, prise de parole lors du Centenaire du Parti à la BNF, etc. ) nous ont accompagné. Bref, il n’était pas loin et nous étions heureux de le savoir près de nous.
Alors, curieusement, à voir la fixation qu’en ont fait certains dans leur argumentation, je me dis que ce ne sont pas forcément ceux auxquels on pense qui ont du mal à dépasser ce désastreux emballement de notre histoire collective.

Si on écoute attentivement ce que Lionel a pu dire dans la presse ou sur son blog (http://lioneljospin.parti-socialiste.fr) ces derniers mois, on constate qu’il est resté solide sur le plan des principes démocratiques, républicains et évidemment socialistes mais qu’il était aussi et surtout résolument tourné vers l’avenir de la France et des Français.

Et, justement, c’est parce qu’il y a chez Lionel Jospin, une capacité rare à embrasser la complexité du monde et à définir un chemin. D’aucuns auraient dit une voie, que l'on peut considèrer que c'est profondément  regrettable pour les socialistes et la Gauche d'être passer à côté.

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Commentaires
R
C'est la qualification d'un journal portugais, o eterno derrotado, l'éternel perdant. Je suis heureux et soulagé pour la France qu'il se retire dans son ambition présidentielle, quelle joie!
Y
Je partage ton propos, c'était l'un des meilleurs dans la classe politique, intègre et ne laissant pas passer son intérêt avant celui du peuple. A ce propos, je parlais dans mon blog la semaine passée.<br /> <br /> P.-S. : Il est cool ton blog.
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