Travail de sape

Dans un éditorial, le quotidien Le Monde décrit un Parti socialiste méconnaissable. A l'entendre, la droite est en miettes, tiraillée, totalement absorbée par les querelles intestines et les ambitions personnelles et, en face, le PS enregistrerait un encéphalogramme plat, un vide sidéral des idées et des hommes.

On ne peut accueillir cette affirmation qu'avec scepticisme. N'est-ce pas rejouer la partition —sur un autre mode— du "gauche-droite, tous pareils" ?
En effet, entre la gauche et la droite rien de commun : depuis le mois de janvier, les effectifs du PS ont littéralement explosés. De 8.000 à Paris, le nombre des adhérents a connu une hausse de plus de 50% ! Ainsi, même les salles de la Mutualité deviennent trop petites pour accueillir les réunions de la Fédération de Paris. Dans la section JBC (Jean-Baptiste Clément), la barre des 700 adhérents a été franchie alors que nous poursuivions modestement l'objectif des 450-500 adhérents à la rentrée dernière.
La mobilisation est donc bien présente. Et, à voir la densité et les prises de paroles à chaque réunion, la volonté d'engagement et de réflexion des "nouveaux", il n'est pas à craindre une panne d'idées dans le renouvellement.
L'embellie sondagière du printemps 2006 ne suffira pas à elle tout de seule à faire la victoire en 2007. Face à une droite sarkozyste qui fera le plein des voix, il est primordial d'aligner le front le plus large et le plus compact pour ne pas céder dès les premières semaines. Et pour convaincre, il faudra autre chose qu'un joli sourire.
Il faudra une conviction, une détermination même. Et, à l'heure d'aujourd'hui, parmi la pléthore des candidats de gauche à la Présidentielle, on les compte plutôt sur les doigts d'une seule main.

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