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Journal d'un Chou
12 janvier 2006

Sarkozy Empereur !

Une quinzaine de clowns et de militants de RéSo qui distribuaient des exemplaires d'un ouvrage sur le ministre de l'Intérieur ont été interpellés à proximité du lieu où il présentait ses voeux à la presse.

Une quinzaine de clowns et quelques militants ont été interpellés jeudi matin 12 janvier en face de la salle Gaveau où Nicolas Sarkozy présentait ses voeux.
Arrivés à 10H30 déguisés en clowns avec nez rouge, perruque rouge ou orange pour les uns, entonnoir sur la tête pour d'autres, une quinzaine de jeunes de la "brigade activiste des clowns" (Bac), dont certains étaient armés de... pistolets à bulles de savon, ont été maintenus à distance de l'entrée de la salle Gaveau par un cordon de gendarmes mobiles et de policiers.
L'un des manifestants a prononcé un "discours" sur le thème de la dérision : "Craignons nous les uns et les autres pour que l'autoritaire attitude perdure", "Oui à l'insécurité pour tous", "L'ennemi est à l'intérieur, renforçons l'extérieur".
D'autres clowns, qui portaient des tee-shirts avec l'inscription "Insécurisés de tous les pays, munissez-vous", ont crié "soyons paranos ensemble" et "karchérisé" le trottoir avec une balayette de cuisine. 

Les quinze membres de la Bac ont ensuite été emmenés sans incident par des gendarmes mobiles dans un autobus de la préfecture de police en même temps qu'une dizaine de membres du groupe "RéSo-réformistes et solidaires" proche de Dominique Strauss-Kahn qui ont distribué un livre "Sarkozy dans le texte, connaître pour mieux combattre".

"Sans raison"

Joint par téléphone par le Nouvel Obs,  Maxime des Gayets, porte-parole de RéSo, a confirmé avoir été interpellé "sans raison" et "manu militari". "Même les policiers qui nous ont mis dans le fourgon disent que c'est n'importe quoi et qu'il n'y a pas de chef d'accusation possible contre nous", a indiqué Maxime des Gayets depuis le fourgon de police.
"C'est quand on a commencé à distribuer nos livres aux journalistes qui venaient à la conférence, qu'ils nous ont embarqué." "Ils nous ont mis manu militari dans le fourgon et nous ont fait faire un petit tour de Paris. Visiblement ils voulaient nous occuper pendant la conférence de presse" a-t-il affirmé. "On a rien fait de mal, il n'y a rien contre nous", a estimé le porte-parole de RéSo.
La "brigade activistes des clowns" est l'auteur de plusieurs actions symboliques menées à la fin de l'année 2005 : "karchérisation" de la mairie de Neuilly-sur-Seine, le 5 novembre en référence aux propos de Nicolas Sarkozy, ancien maire de cette ville résidentielle; "proclamation de l'état de démence" à la préfecture de police le 26 novembre et "mise sous tutelle" de la mairie du Raincy (Seine-Saint-Denis) après les trois semaines de violences dans les banlieues.

Un problème similaire s'est produit à l'occasion de la votation citoyenne aux Halles il y a un mois.
Ainsi, pas moins de 4 policiers en uniforme et plus tard par 3 de la BAC (Brigade anti-criminalité) en civil.
Pendant tout le déroulement de la votation citoyenne, jusqu'à 11 policiers, ont "protégé" l'opération, dont des officiers supérieurs, qui sont arrivés en catastrophe après que Martine Aubry soit passée et ait signé...

Bientôt, il faudra crier "Vive l'Empereur !" sur son passage pour ne pas être embarqué par la police.

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Commentaires
L
Salut Aleksander,<br /> <br /> Bravo pour ce blog très actif.<br /> Un simple post pour confirmer la présence dingue des flics lors de la votation citoyenne ... Plus qu'une atteinte aux libertés, c'est un gros gachis de temps et d'energie pour nos amis policiers ;-)<br /> <br /> Absurde, non ?
L
Sarkozy connaîtra le même sort que Balladur!.Après le sommet,la descente!...
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