29 septembre 2004
Drôle de fleur
Pervenche BERES, fidèle soutien de Laurent Fabius, prend position pour
le "non" avec un argumentaire assez tarabiscoté où elle explique qu'en
qualité de Conventionnelle elle n'aurait pas osé appeler à voter "non"
mais comme Fabius s'est prononcé alors elle se sent libre de le faire.
Ce faisant, elle remet en cause le fruit même de son travail.
Pour mémoire, Pervenche Bérès a siégé en tant que membre à part entière dans la première Convention qui a abouti à la Charte européenne des droits fondamentaux. Les Chefs d'Etat et de gouvernement à Nice n'avait pas jugé bon d'aller au-delà d'une simple déclaration. Aussi, la charte est-elle proclamée, mais elle n'a pas de caractère contraignant.
Dans la seconde Convention, Pervenche remplaçait Olivier Duhamel, au titre du Parlement européen quand celui-ci ne pouvait siéger. C'est cette 2e Convention européenne qui a écrit le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe et qui a reprit intégralement la charte dans sa partie II.
En d'autres termes, en adoptant le traité, on adopte la Charte et on lui donne un caractère contraignant. A contrario, en prônant le "non", Pervenche demande aux socialistes français de rejeter son propre travail.
Elle fait un pari pour le moins curieux : dire "non" permettra de créer une dynamique de relance de la construction sociale. C'est lâcher la proie pour l'ombre alors même que les dernières élections européennes ont fait apparaître une nette majorité de forces politiques hostiles non seulement au social mais aussi à une intégration plus poussée. Alors, avec qui est-ce que la relance du processus constituant aurait-il lieu ? Vaste question. Sans réponse pour le moment.
Ce faisant, elle remet en cause le fruit même de son travail.
Pour mémoire, Pervenche Bérès a siégé en tant que membre à part entière dans la première Convention qui a abouti à la Charte européenne des droits fondamentaux. Les Chefs d'Etat et de gouvernement à Nice n'avait pas jugé bon d'aller au-delà d'une simple déclaration. Aussi, la charte est-elle proclamée, mais elle n'a pas de caractère contraignant.
Dans la seconde Convention, Pervenche remplaçait Olivier Duhamel, au titre du Parlement européen quand celui-ci ne pouvait siéger. C'est cette 2e Convention européenne qui a écrit le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe et qui a reprit intégralement la charte dans sa partie II.
En d'autres termes, en adoptant le traité, on adopte la Charte et on lui donne un caractère contraignant. A contrario, en prônant le "non", Pervenche demande aux socialistes français de rejeter son propre travail.
Elle fait un pari pour le moins curieux : dire "non" permettra de créer une dynamique de relance de la construction sociale. C'est lâcher la proie pour l'ombre alors même que les dernières élections européennes ont fait apparaître une nette majorité de forces politiques hostiles non seulement au social mais aussi à une intégration plus poussée. Alors, avec qui est-ce que la relance du processus constituant aurait-il lieu ? Vaste question. Sans réponse pour le moment.
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