Le retour d'Oskar
Oskar Lafontaine, ancien
président du Parti social-démocrate allemand (SPD), et un groupe de
militants de Rhénanie ont demandé au chancelier Gerhard Schröder, lui
aussi du SPD, de démissionner s'il n'abandonne pas ses réformes
impopulaires de l'Etat providence. Dans une interview à l'hebdomadaire
«Der Spiegel» paru lundi 9 août, Lafontaine s'en prend de manière ferme
au Chancelier, l'accusant d'avoir délaissé la social-démocratie malgré
le désaveu d'une majorité de militants. Lafontaine
affirme qu'il pourrait apporter son soutien à une nouvelle initiative
de gauche envisageant de créer un parti rival pour les élections
générales qui auraont lieu en 2006, si Schröder ne revient pas sur son
programme visant à transformer le système social allemand. Le président
du SPD, Franz Müntefering, lui a répondu lundi par le dédain, estimant
que les vues d'Oskar Lafontaine, ancien ministre de l'Economie, devenu
chef de file de l'aile gauche du SPD, n'avaient plus de résonances
auprès des militants. Ce qui est contredit par une analyse d'un expert
politique cité par le quotidien «Bild», Jurgen Falter, qui évalue le
potentiel d'un nouveau parti de gauche de 15 à 20% des suffrages. La
réforme du marché du travail alignant l'aide aux chômeurs de longue
durée sur l'aide sociale, qui doit entrer en vigueur début 2005, est
ressentie douloureusement par de nombreux chômeurs, principalement dans
les Etats régionaux de l'ex-RDA où le chômage se situe entre 17 et 20 %
de la population active. Sur la base d'un article de La Libre Belgique © 2004