Difficile de garder son sang froid

La semaine qui s'ouvre est pour le PS, celle de tous les dangers, de toutes les tractations, de toutes les discussions. Afin de déterminer son orientation, les principaux animateurs du Parti qui ont signé une contribution générale sont en discussion pour mettre au point les rapprochements qui s'imposent.

Mais, à la différence des précédents congrès, celui-ci est marqué du sceau de la difficulté. Difficulté de s'abstraire des luttes de personnes, difficulté d'opérer les fusions entre des orientations pourtant identiques ou approchantes. Le préalable que constitue, pour certains animateurs, la place de telle ou tel dans l'architecture de la future majorité est profondément regrettable voire dommageable.

Rarement, on n'aura ressenti autant l'incrédulité des militants.

Il est, par ailleurs, saisissant de constater que cet état des choses est partagé par la plupart des formations progressistes du continent :
- Allemagne : Kurt Beck a été débarqué quasi manu militari de la Présidence du SPD début septembre
- Grande-Bretagne : des députés et des membres du gouvernement réclament à quelques jours du congrès annuel du Labour Party la tête de Gordon Brown
- Italie : Walter Veltroni a énormément de mal à mobiliser les militants du PD et nombre d'entre eux ne connaissent toujours pas  les contours de leur propre formation politique (!)

Alors, on sait que l'accouchement se fait dans la douleur. Mais, tout de même, à ce point là... ça fait mal !