Discours non-prononcé
Dimanche 13 novembre s'est tenu le Congrès de la Fédération de Paris du PS. Voici le texte de mon intervention si j'avais pu intervenir.
"A quoi servirait un congrès si on ne cherchait pas, à cette occasion, à se projeter dans l'avenir ?
Si on s'attache à la situation générale en Europe, le tableau est plutôt sombre :
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Les votes négatifs du 29 mai en France et du 1er juin aux Pays-bas
n'ont pas mis le coup d'arrêt annoncé au libéralisme sur notre
continent. Bien au contraire, c'est à une accélération de la régression
sociale auquel il nous est donné d'assister.
- Défaite historique en Allemagne.
- Scrutins législatifs et présidentiels désastreux en Pologne où l'on a vu, au final, deux candidats de la droite s'affronter au 2e tour. L'un libéral, l'autre catholique ultraconservateur.
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Retrait par la Commission Barroso d'une soixantaine de projets de directive mais curieusement pas
celle, libérale au demeurant, sur les Services -plus connue dans l'Hexagone sous le nom de "directive
Bolkestein".
Cette situation fortement dégradée nous oblige.
C'est pourquoi,
je vous le dis camarades, il revient aux socialistes de réorienter le
cours actuel des événements et des scrutins. L'année prochaine, nous
aurons cette occasion en apportant notre soutien -à l'instar de ce que nous avons fait pour le SPD- en mars-avril aux
camarades italiens de DS et de l'Unione et en juin aux camarades
tchèques du CSSD pour leurs élections législatives.
Il revient aux socialistes d'obtenir du chef de l'Etat et du gouvernement français, dans les discussions sur les perspectives financières de l'Union, un budget européen au-delà de 1,27% du PIB.
Il revient aux socialistes de faire vivre concrêtement l'internationalisme, notamment en sachant porter les efforts sur la définition d'une solution au blocage sur la ratification du Traité constituant mais aussi, en sachant faire vivre le PSE. A cet égard, nous pourrions utilement procéder à un vote indicatif, à la fin de l'année 2008, pour désigner notre candidat à la Présidence de la Commission européenne.
Car, loin des effets de tribunes, c'est au quotidien que nous sommes jugés et c'est sur nos actes concrets que nous pourrons susciter l'approbation et le soutien de nos concitoyens."