Banlieues et socialisme
Les quartiers connaissent une situation de violence sans précédent. Après les départements d’Ile de France, le mouvement a gagné la province.
La droite porte une lourde responsabilité dans cette situation. La politique de ségrégation et d’injustice sociale du gouvernement, les provocations verbales du ministre de l’intérieur ont alimenté la colère.
Dans une situation d’une telle gravité, le congrès du PS qui va se tenir du 18 au 20 novembre, peut paraître décalé. Il ne l’est pas. Il doit même devenir le lieu duquel les socialistes s’adressent au pays pour dire qu’une réponse est possible et qu’aucune fatalité n’existe condamnant les périphéries des grandes villes à la relégation sociale.
La motion majoritaire apporte de nombreuses propositions sur l’égalité républicaine et la lutte contre les discriminations, l’autorité de l’Etat, le logement, le pouvoir d’achat, 15 élèves par classe dans les ZEP, la rénovation des services publics, la réforme fiscale, …
Face à l’échec de la droite, les socialistes doivent être exemplaires.
A cet égard, il est hors de question pour la gauche de répondre favorablement à l'appel à "l'union nationale" que lance la droite. En effet, les gouvernements Raffarin-Villepin-Sarkozy sont les seuls comptables de la situation. Ce sont ces gouvernements de droite réactionnaire qui ont coupé les vivres aux associations de quartiers, tirer un trait sur les emplois-jeune, retirer les policiers de proximité et précariser encore plus des couches de la population française qui n'en avait vraiment pas besoin.