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Journal d'un Chou
18 septembre 2005

Résultats berlinois

Berliner Ergebnisse., Auszählungsstand 19,7 Prozent 19.20 Uhr
Die SPD ist in Berlin nach dem bisherigen Stand der Hochrechnungen der klare Gewinner der Wahlen. Sie ist als einzige Partei in beiden Stadthälften annähernd gleich stark und erweist sich damit wieder als die einzige "Berlin-Partei". Sie liegt zudem in beiden Stadthälften deutlich vor der jeweils zweitstärksten Partei.

  Berlin Berlin Ost   Berlin West
SPD 34,3 34,4   34,2
CDU/CSU 21,2 12,8 27,1
Grüne 13,7 11,3 15,4
FDP 8,5 5,4   10,7
Linkspartei.PDS 16,7 30,3 7,2

Sonstige

5,6 5,8 5,5

On le voit, la CDU est très largement devancée dans la capitale allemande par les formations de gauche. A Berlin, pas de place pour les Libéraux. Et les Démocrates-Chrétiens ne doivent leur 2e place -loin derrière le SPD- que grâce aux voix des Berlinois de l'Ouest.

Pour ce qui est du niveau national, la République fédérale d'Allemagne s'est offerte dimanche 18 septembre une équation impossible. Une chose est sûre : la droite démocrate-chrétienne (CDU) a essuyé une très lourde défaite. Non seulement elle a perdu des voix par rapport aux élections législatives de 2002 mais elle est également incapable d'atteindre la majorité seule ou en coalition avec les Libéraux du FDP. Et, la perspective d'une coalition minoritaire est irréaliste.
Qui aurait parié un cent, la semaine dernière, qu'il y aurait moins de deux points d'écart entre le SPD et la CDU ? A cet égard, la capacité de Schröder à remonter la pente est franchement spectaculaire. Une semaine de campagne supplémentaire et le SPD repassait devant.

Les deux grands vainqueurs du scrutin sont paradoxalement d'une part à l'opposé sur l'échiquier politique l'un de l'autre : FDP d'un côté et néo-communistes du Linkspartei de l'autre, mais ils sont aussi ceux qui devraient être absents du prochain gouvernement si, à Berlin, c'est la perspective d'une "Grosse Koalition" qui se confirmait.
Autre certitude : le couple franco-allemand va entrer dans une période hivernale prolongée. Comment, en effet, trouver une position commune entre Merkel qui est opposée à la candidature turque et Schröder qui est pour sans ouvrir une crise ? Idem sur la politique étrangère européenne, la CDU s'étant exprimée pour un rapprochement avec les Etats-Unis et le SPD pour le renforcement du couple franco-allemand. La quadrature du cercle !

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Commentaires
W
C'est moi encore, je me suis aperçu que le champs pour l'adresse électronique s'appelle courriel sur ton site, et pas e-mail. Comment tu as fait ça?<br /> Merci d'avance pour une réponse!
W
Tous les autres partis ont déclaré qu'ils ne veulent pas faire une coalition avec la Linkspartei. Oskar Lafontaine, un des leaders de la Linkspartei n'est pas un ami de Schröder, il a quitté la SPD parce qu'il est contre la politique de Schröder, Et maintenant Lafontaine fait partie de la nouvelle Linkspartei. Donc les deux hommes ne veulent pas faire de la politique ensemble, on pourrait dire qu'ils sont des ennemis. En outre, la Linkspartei ne veut pas être dans le gouvernement, elle veut rester dans l'opposition.
C
En France, on oublie facilement que l'Allemagne a été occupée de manière autoritaire dans la partie orientale du pays ou encore que le PC allemand n'a pas hésité l'ombre d'une seconde à faire tirer sur une foule pacifique d'ouvrier le 17 juin 1953. La raison est là.<br /> Evidemment, vue de France, une coalition de type "Gauche plurielle" ne nous choque pas. Au contraire même, on aurait plutôt tendance à trouver cela tentant. Oui mais, les histoires nationales et politiques ne sont pas les mêmes. Sans compter que pendant plusieurs décennies, les Allemands de l'Ouest ont vécu avec la menace directe d'un conflit nucléaire sur leur sol de la part du Pacte de Varsovie. Pas de quoi faire des néo-communistes enthousiastes parmi les électeurs allemands.<br /> Par ailleurs, si les socialistes français n'ont pas encore réalisé leur "Congrès de Bade-Godesberg", les sociaux-démocrates, eux, cela fait très longtemps. Nous devrions réexaminer les raisons qui ont poussé une partie des socialistes à rejoindre la IIIe Internationale lors du Congrès de Tours. Y a-t-il encore des fondements valables à l'existence d'un parti communiste avec comme objectif "la dictature du prolétariat" ou le "rôle d'avant-garde" pour le Parti unique.<br /> <br /> Enfin, attention à ne pas sous-estimer le fait que les Libéraux du FDP doublent littéralement leur score de 1998. Ils sont, eux aussi, les grands vainqueurs de ce scrutin. Je ne m'en réjouis pas personnellement. Loin de là mais c'est à intégrer dans l'analyse.<br /> D'ailleurs, certains appellent déjà à une coalition "Feu tricolore (Rouge, jaune, vert)" par opposition à une "coalition Jamaïque" (Noir-jaune-vert). On le voit, la stabilité de la future majorité passera par le rôle central qu'occupent ces 2 petites formations sur l'échiquier électoral beaucoup plus qu'une censure à gauche de la part du Linkspartei. Celui-ci n'a pour le moment pas donné de signe positif pour participer à une quelconque majorité.
P
D'accord pour dire que les deux vainqueurs sont les néo-communistes et les libéraux, deux partis opposés. Mais, vu de France, je trouve très étrange cette grosse coalition qui pourrait voir le jour. SPD+CDU? C'est comme si le PS et l'UMP gouvernaient ensemble: impensable en France, impressionnant en Allemagne. Les Verts se stabilisent. Je n'ai pas encore d'explication sur le refus d'une coalition Linkspartei-Verts-SPD. Une explication? ;-)
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